» Et c’est signé Psichari-soldat-d’Afrique. Et pourtant, par la bouche des Sarraut et des Barde, des Muller et des Renan, par la bouche de tous ceux qui jugeaient et jugent licite d’appliquer aux peuples extra-européens, et au bénéfice de nations plus fortes et mieux équipées, « une sorte d’expropriation pour cause d’utilité publique », c’était déjà Hitler qui parlait ! Du Barbare moderne. Les moralistes n’y peuvent rien. Entre colonisateur et colonisé, il n’y a de place que pour la corvée, l’intimidation, la pression, la police, l’impôt, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la méfiance, la morgue, la suffisance, la muflerie, des élites décérébrées, des masses avilies. La malédiction la plus commune en cette matière est d’être la dupe de bonne foi d’une hypocrisie collective, habile à mal poser les problèmes pour mieux légitimer les odieuses solutions qu’on leur apporte. Signe qu’elle se sent cadavre. Quand on eut détruit, aux applaudissements des sages du temps, chacune de ces colonnes vivantes, l’édifice tomba par terre et les sages de nos jours cherchent encore comment ont pu se faire en un moment de si grandes ruines ! Comme c’est commode ! Il déplorait que « le destin de la civilisation d’Occident, le destin de l’homme tout court » fussent aujourd’hui menacés ; que l’on s’efforçât de toutes parts « de faire appel à nos angoisses, de contester les titres de notre culture, de mettre en question l’essentiel de notre avoir », et M. Massis faisait serment de partir en guerre contre ces « désastreux prophètes ». Césaire first published the essay in 1950 in Paris with Éditions Réclame, a small publisher associated with the French Communist Party (PCF). Je fais l’apologie systématique des sociétés détruites par l’impérialisme. Et puis de Frobénius ! Notre Gourou est lâché ; ça y est ; il va tout dire ; il commence : « Les pays chauds typiques se trouvent devant le dilemme suivant : stagnation économique et sauvegarde des indigènes ou développement économique provisoire et régression des indigènes. COLLECTIF COMMUNISTE POLEX : QUI SOMMES-NOUS ? Culture ? Ces nègres n’imaginent même pas ce que c’est que la liberté. Responsabilité accrue ? M. Caillois n’a jamais songé à achever un infirme ! Et alors, je le demande : qu’a-t-elle fait d’autre, l’Europe bourgeoise ? Nourriture ! Ici, il y a une vraie différence, une vraie distance, et très grande, ethnologique. Vous allez au Congo ? Le Discours sur le colonialisme est suivi du Discours sur la Négritude, qu'Aimé Césaire a prononcé à l'Université internationale de Floride (Miami), en 1987. Je répète que je ne parle ni de Hitler, ni du S.S., ni du pogrom, ni de l’exécution sommaire. Il ne m’indigne pas. Et quand le cadavre bafouille, ça donne des choses dans le goût que voici : « Il n’y avait que trop de vérité dans ce premier mouvement des Européens qui refusèrent, au siècle de Colomb, de reconnaître leurs semblables dans les hommes dégradés qui peuplaient le nouveau monde... On ne saurait fixer un instant ses regards sur le sauvage sans lire l’anathème écrit, je ne dis pas seulement dans son âme, mais jusque sur la forme extérieure de son corps. Le petit bourgeois ne veut plus rien entendre. ». Je vois moins bien ce qu’elle a apporté. RSS 2.0, 2012 - LIENS ET ADRESSES DE SITES ET DE BLOGS, http://archive.org/details/DiscoursSurLeColonialisme, http://percaritatem.com/wp-content/uploads/2011/05/Cesaire-Discours-sur-le-colonialisme_French.pdf, http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2008/04/17/8855894.html, http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article554, http://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_sur_le_colonialisme, 14 MARS 2015 - PARIS SORBONNE- MARX AU XXIè SIECLE : L’IRONIE MARXISTE - LEFEBVRE, POLITZER ET LES AUTRES, PARIS-SORBONNE- 17 FÉVRIER 2015 -SOIRÉE DÉBATS : "ITINÉRAIRES COMMUNISTES", VIDÉO DE LA CONFÉRENCE DONNÉE PAR ALLISON DREW ET PAR ALAIN RUSCIO À LA SORBONNE LE 25 JANVIER 2015 : "LUTTE ANTICOLONIALE EN ALGÉRIE & MOUVEMENT OUVRIER ET DÉMOCRATIQUE FRANÇAIS", PARIS- 16 & 17 JANVIER 2015 : COLLOQUE INTERNATIONAL NICOS POULANTZAS, UN MARXISME POUR LE XXIè SIÈCLE, PARIS - 24 JANVIER 2015 : MARXISME ET LA LUTTE ANTICOLONIALE EN ALGÉRIE. Discours sur le colonialisme (Aimé Césaire) Discours sur le colonialisme (Aimé Césaire) J'avoue n'avoir jamais tenu ce livre entre les mains quand j'étais élève ou étudiant. Il y a une loi de déshumanisation progressive en vertu de quoi désormais, à l’ordre du jour de la bourgeoisie, il n’y a, il ne peut y avoir maintenant que la violence, la corruption et la barbarie. Et, en effet, voici, sur le plateau du journal Le Monde, bien sagement rangées, ses petites offres de service. Inoubliable, messieurs ! Accueil > MARX - MOUVEMENTS COMMUNISTES > AIMÉ CESAIRE - DISCOURS SUR LE COLONIALISME - TEXTE INTÉGRAL (...). La vérité est que Lautréamont n’a eu qu’à regarder, les yeux dans les yeux, l’homme de fer forgé par la société capitaliste, pour appréhender le monstre, le monstre quotidien son héros. Il prête des serments, dicte des lois sublimes, Terrasse les méchants, relève les victimes. Pensez donc ! Partialité ? De là à absoudre les colonialistes altérés de sang, il n’y a évidemment qu’un pas. Mais descendons encore d’un degré. Ça sent trop son barbare. le racisme européen aux colonies nous a aguerris ! Le rôle de l’histoire coloniale dans la construction de l’identité politique française, sous la direction de Costantini Dino. - Mais le racisme américain ? Agrémentée d’existentialisme, les résultats sont étonnants : les lieux communs les plus éculés vous sont ressemelés et remis à neuf ; les préjugés les plus absurdes, expliqués et légitimés ; et magiquement les vessies vous deviennent des lanternes. » « Monsieur Gourou, c’est très grave ! » Ça, c’est la mouture scientiste et c’est signé Lapouge. Des aventuriers qui troublent la société européenne, faites un ver sacrum, un essaim comme ceux des Francs, des Lombards, des Normands, chacun sera dans son rôle. Après la supériorité scientifique et la supériorité morale, la supériorité religieuse. Violence, démesure, gaspillage, mercantilisme, bluff, grégarisme, la bêtise, la vulgarité, le désordre. Mais laissons cela. _____ AIMÉ CÉSAIRE, DISCOURS sur le COLONIALISME, en 1950. extraits choisis tirés de éd. Read "Discours sur le colonialisme suivi du Petit matin d'Aimé Césaire" by Aimé Césaire available from Rakuten Kobo. Vous connaissez la rengaine : « Les Nègres-sont-de-grands-Enfants ». Quoi donc, sinon la charge du monde ? « Le temps du vieux colonialisme est passé ». C’est une société nouvelle qu’il nous faut, avec l’aide de tous nos frères esclaves, créer, riche de toute la puissance productive moderne, chaude de toute la fraternité antique. Savoir l’invention de l’arithmétique et de la géométrie par les Egyptiens. Aimé Césaire : “Discours sur le colonialisme” Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. De la même manière, un aveugle, un mutilé, un malade, un idiot, un ignorant, un pauvre (on ne saurait être plus gentil pour les non-Occidentaux), ne sont pas respectivement égaux, au sens matériel du mot, à un homme fort, clairvoyant, complet, bien portant, intelligent, cultivé ou riche. Et nous lisons ensemble :« Civilisés jusqu’à la moelle des os ! Discours sur le colonialisme est un essai anticolonialiste écrit par Aimé Césaire et publié en 1950. les Indiens massacrés, le monde musulman vidé de lui-même, le monde chinois pendant un bon siècle souillé et dénaturé ; le monde nègre disqualifié ; d’immenses voix à tout jamais éteintes ; des foyers dispersés au vent ; tout ce bousillage, tout ce gaspillage, l’humanité réduite au monologue et vous croyez que tout cela ne se paie pas ? Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Bidault avec son air d’hostie conchiée - l’anthropophagie papelarde et Sainte-Nitouche ; Teitgen, fils grabeleur en diable, l’Aliboron du décervelage - l’anthropophagie des Pandectes ; Moutet, l’anthropophagie maquignarde, la baguenaude ronflante et du beurre sur la tête ; Coste-Floret, l’anthropophagie faite ours mal léché et les pieds dans le plat. Tête du recteur ! Commander les manuels en version numérique, Licence dâutilisation des manuels (CC‑BY‑SA | CC‑BY‑NC), Manuels Numériques Premium pour le collège, Manuels Numériques Premium pour le lycée. Moi, je parle d’économies naturelles, d’économies harmonieuses et viables, d’économies à la mesure de l’homme indigène désorganisées, de cultures vivrières détruites, de sous-alimentation installée, de développement agricole orienté selon le seul bénéfice des métropoles, de rafles de produits, de rafles de matières premières. Lycée - Offres Manuels Numériques Premium. **Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. La vérité est que, dans cette politique, la perte de l’Europe elle-même est inscrite, et, que l’Europe, si elle n’y prend garde, périra du vide qu’elle a fait autour d’elle. Et les voluptés sadiques, les innommables jouissances qui vous frisselisent la carcasse de Loti quand il tient au bout de sa lorgnette d’officier un bon massacre d’Annamites ? [3] Cari Siger, Essai sur la Colonisation, Paris, 1907. De la musique africaine. Bien entendu, l’humanisme ne perd point ses droits (nous sommes en Occident), mais entendons-nous : « Ce n’est pas en se perdant dans l’univers humain avec son sang et son esprit, que la France sera universelle, c’est en demeurant elle-même. Peine perdue ! Encore une fois, je fais systématiquement l’apologie de nos vieilles civilisations nègres : c’étaient des civilisations courtoises. Cheikh Anta Diop : Nations nègres et Culture, collection « Présence Africaine », 1955. Et si on la leur donnait, ils ne sauraient qu’en faire.). M. Mannoni a mieux : la psychanalyse. La nature a fait une race d’ouvriers, c’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice, en prélevant d’elle, pour le bienfait d’un tel gouvernement, un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre ; soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Savoir l’apparition du rationalisme ou sein de l’Islam à une époque où la pensée occidentale avait l’allure furieusement prélogique. Acquista Discours sur le colonialisme in Epub: dopo aver letto l’ebook Discours sur le colonialisme di Aimé Césaire ti invitiamo a lasciarci una Recensione qui sotto: sarà utile agli utenti che non abbiano ancora letto questo libro e che vogliano avere delle opinioni altrui. J’ai dit, - et c’est très différent, - que l’Europe colonisatrice a enté l’abus moderne sur l’antique injustice ; l’odieux racisme sur la vieille inégalité. Aimé Césaire (1903-2008), écrivain et poète martiniquais, publie en 1950 Discours sur le colonialisme, un pamphlet contre le colonialisme. Le magnanime César, en écrasant les Gaules, ne fît qu’ouvrir la route aux Germains. Pour ma part, si j’ai rappelé quelques détails de ces hideuses boucheries, ce n’est point par délectation morose, c’est parce que je pense que ces têtes d’hommes, ces récoltes d’oreilles, ces maisons brûlées, ces invasions gothiques, ce sang qui fume, ces villes qui s’évaporent au tranchant du glaive, on ne s’en débarrassera pas à si bon compte. De ceci que jamais l’Occident, dans le temps même où il se gargarise le plus du mot, n’a été plus éloigné de pouvoir assumer les exigences d’un humanisme vrai, de pouvoir vivre l’humanisme vrai - l’humanisme à la mesure du monde. Et alors, un beau jour, la bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour : les gestapos s’affairent, les prisons s’emplissent, les tortionnaires inventent, raffinent, discutent autour des chevalets. Donc, camarade, te seront ennemis - de manière haute, lucide et conséquente - non seulement gouverneurs sadiques et préfets tortionnaires, non seulement colons flagellants et banquiers goulus, non seulement macrotteurs politiciens lèche-chèques et magistrats aux ordres, mais pareillement et au même titre, journalistes fielleux, académiciens goîtreux endollardés de sottises, ethnographes métaphysiciens et dogonneux, théologiens farfelus et belges, intellectuels jaspineux, sortis tout puants de la cuisse de Nietzsche ou chutés calenders-fils-de-Roi d’on ne sait quelle Pléiade, les paternalistes, les embrasseurs, les corrupteurs, les donneurs de tapes dans le dos, les amateurs d’exotisme, les diviseurs, les sociologues agrariens, les endormeurs, les mystificateurs, les haveurs, les matagraboliseurs, et d’une manière générale, tous ceux qui, jouant leur rôle dans la sordide division du travail pour la défense de la société occidentale et bourgeoise, tentant de manière diverse et par diversion infâme de désagréger les forces du Progrès - quitte à nier la possibilité même du Progrès – tous suppôts du capitalisme, tous tenants déclarés ou honteux du colonialisme pillard, tous responsables, tous haïssables, tous négriers, tous redevables désormais de l’agressivité révolutionnaire. Mais attention : faites Vautrin, retour des pays chauds, donnez-lui les ailes de l’archange et les frissons du paludisme, faites-le accompagner, sur le pavé parisien, d’une escorte de vampires urugayens et de fourmis tambochas, et vous aurez Maldoror. » Et on attend, et on espère ; et on se tait à soi-même la vérité, que c’est une barbarie, mais la barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries ; que c’est du nazisme, oui, mais qu’avant d’en être la victime, on en a été le complice ; que ce nazisme-là, on l’a supporté avant de le subir, on l’a absous, on a fermé l’œil là-dessus, on l’a légitimé, parce que, jusque-là, il ne s’était appliqué qu’à des peuples non européens ; que ce nazisme-là, on l’a cultivé, on en est responsable, et qu’il sourd, qu’il perce, qu’il goutte, avant de l’engloutir dans ses eaux rougies, de toutes les fissures de la civilisation occidentale et chrétienne. Alors, encore une fois, attention !L’américaine, la seule domination dont on ne réchappe pas. On objecte à M. Caillois que la fameuse loi de participation inventée par Lévy-Bruhl, Lévy-Bruhl lui-même l’a reniée ; qu’au soir de sa vie, il a proclamé à la face du monde avoir eu tort « de vouloir définir un caractère propre à la mentalité primitive en tant que logique » ; qu’il avait, au contraire, acquis la conviction que « ces esprits ne différent point du nôtre du point de vue logique... Donc, ne supportent pas plus que nous une contradiction formelle... Donc rejettent comme nous, par une sorte de réflexe mental ce qui est logiquement impossible » [8]. « La régénération des races inférieures ou abâtardies par les races supérieures est dans l’ordre providentiel de l’humanité. J’ai honte à le dire : c’est l’humaniste occidental, le philosophe « idéaliste ». ». Quand l’empire romain, en grandissant, entreprit de conquérir et de détruire ces corps de nations, les sophistes éblouis crurent voir, au bout de ce chemin, l’humanité triomphante dans Rome. Nous ne sommes pas les hommes du « ou ceci ou cela ». En somme, un coup de chapeau à la force vitale bantoue, un clin d’œil à l’âme immortelle bantoue. Cette filiation, M .Yves Florenne la connaît. Elles étaient le fait, elles n’avaient aucune prétention à être l’idée, elles n’étaient, malgré leurs défauts, ni haïssables, ni condamnables. En 1913, Page écrivait à Wilson : « L’avenir du monde est à nous. Que si c’est un procès d’intention que l’on me fait, je maintiens que l’Europe colonisatrice est déloyale à légitimer a posteriori l’action colonisatrice par les évidents progrès matériels réalisés dans certains domaines sous le régime colonial, attendu que la mutation brusque est chose toujours possible, en histoire comme ailleurs ; que nul ne sait à quel stade de développement matériel eussent été ces mêmes pays sans l’intervention européenne ; que l’équipement technique, la réorganisation administrative, « l’européanisation », en un mot, de l’Afrique ou de l’Asie n’étaient - comme le prouve l’exemple japonais - aucunement liés à l’occupation européenne ; que l’européanisation des continents non européens pouvait se faire autrement que sous la botte de l’Europe ; que ce mouvement d’européanisation était en train ; qu’il a même été ralenti ; qu’en tout cas il a été faussé par la mainmise de l’Europe. Contact | Et il n’a garde d’en être gêné. 5 Ed. Commentaire de texte: Discours Sur Le Colonialisme d'Aimé Césaire. Aucune surprise possible. » Cela sonne net, hautain, brutal, et nous installe en pleine sauvagerie hurlante. 4 Cité par G. Ngal dans Lire le Discours sur le Colonialisme, op. Seulement son cerveau fonctionne à la manière de certains appareils digestifs de type élémentaire. Je parle de millions d’hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme. Quelle générosité, mon Père ! Le système de la civilisation antique se composait d’un certain nombre de nationalités, de patries, qui, bien qu’elles semblassent ennemies, ou même qu’elles s’ignorassent, se protégeaient, se soutenaient, se gardaient l’une l’autre. Ils savent que leurs « maîtres » provisoires mentent. Savoir la naissance de la chimie chez les Arabes. Et Isidore Ducasse, comte de Lautréamont ! Moi, je parle de sociétés vidées d’elles-mêmes, de cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d’extraordinaires possibilités supprimées. Editions PRÉSENCE AFRICAINE, 1955Tous droits réservés, [1] Le Discours sur le colonialisme … d’Aimé Césaire publié pour la première fois par Réclame, maison d’édition liée au Parti communiste français, le 7 juin 1950, avec une préface de Jacques Duclos. Hérodote, ayant affirmé que les Egyptiens n’étaient primitivement qu’une colonie les Ethiopiens ; Diodore de Sicile ayant répété la même chose et aggravé son cas en portraiturant les Ethiopiens de manière à ne pouvoir s’y méprendre (Plerique omnes - pour citer la traduction latine - nigro sunt colore, facie sima, crispis capilis, livre III, 3), Il importait au plus haut point de les contrebattre. Commentaire de texte , Cesaire, " Discours sur le colonialisme", Lecture Analytique. Variante du décor, mais c’est bien du même monde, c’est bien du même homme qu’il s’agit, dur, inflexible, sans scrupules amateur, comme pas un, « de la viande d’autrui ». Et, dès lors, une de ses phrases s’impose à moi : « Nous aspirons, non pas à l’égalité, mais à la domination. « Les bulls-dozers ! Heureusement qu’il reste les nègres. Il ignore la rivalité avec l’autorité paternelle, la « protestation virile », l’infériorité adlérienne, épreuves par lesquelles l’Européen doit passer et qui sont comme les formes civilisées... des rites d’initiation par lesquels on atteint à la virilité... », Que les subtilités du vocabulaire, que les nouveautés terminologiques ne vous effraient pas ! », Convenait-il de refuser la parole au comte d’Herisson : « Il est vrai que nous rapportons un plein barils d’oreilles récoltées, paire à paire, sur les prisonniers, amis ou ennemis. En poursuivant votre navigation sans modifier vos paramètres, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant le bon fonctionnement du service. On me parle de progrès, de « réalisations », de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d’eux-mêmes. »C’est ce rapport hiérarchique que l’auteur de l’article, un certain M. Piron, reproche à l’ethnographie de détruire. Salaires décents ! Et c’est là le grand reproche que j’adresse au pseudo-humanisme : d’avoir trop longtemps rapetissé les droits de l’homme, d’en avoir eu, d’en avoir encore une conception étroite et parcellaire, partielle et partiale et, tout compte fait, sordidement raciste. Je veux bien ; ça nous changera de tant de sensationnels navets qui adornent tant de capitales européennes. Et pas une minute, il ne vient à l’esprit de M. Caillois que les musées dont il fait vanité, il eût mieux valu, à tout prendre, n’avoir pas eu besoin de les ouvrir ; que l’Europe eût mieux fait de tolérer à côté d’elle, bien vivantes, dynamiques et prospères, entières et non mutilées, les civilisations extra-européennes ; qu’il eût mieux valu les laisser se développer et s’accomplir que de nous en donner à admirer, dûment étiquetés, les membres épars, les membres morts ; qu’au demeurant, le musée par lui-même n’est rien ; qu’il ne veut rien dire, qu’il ne peut rien dire, là où la béate satisfaction de soi-même pourrit les yeux, là où le secret mépris des autres dessèche les cœurs, là où, avoué ou non, le racisme tarit la sympathie ; qu’il ne veut rien dire s’il n’est pas destiné qu’à fournir aux délices de l’amour-propre ; qu’après tout, l’honnête contemporain de saint Louis, qui combattait mais respectait l’Islam, avait meilleure chance de le connaître que nos contemporains même frottés de littérature ethnographique qui le méprisent. »Enfin, pour une fois, c’est un excès d’égalitarisme qui est reproché à la pensée américaine - Otto Klineberg, professeur de Psychologie à l’université de Columbia, ayant affirmé : « C’est une erreur capitale de considérer les autres cultures comme inférieures à la nôtre, simplement parce qu’elles sont différentes. L’essentiel est que M. Jules Romains en arrive à écrire ceci : « Je n’accepte la discussion qu’avec des gens qui consentent à faire l’hypothèse suivante : une France ayant sur son sol métropolitain dix millions de Noirs, dont cinq ou six millions dans la vallée de la Garonne. Je vous avertis solennellement qu’à ce jeu, c’est votre carrière qui se joue. CESAIRE DISCOURS SUR LE COLONIALISME PDF - Discourse on Colonialism is an essay by Aimé Césaire, a poet and politician from Martinique . La règle, au contraire, est de la muflerie bourgeoise. Quelques jours avant son 37e anniversaire, en 1950, Aimé Césaire publiait son célèbre essai 'Discours sur le colonialisme'. Elle a sapé les civilisations, détruit les patries, ruiné les nationalités, extirpé « la racine de diversité ». Que disait M. Massis ? DISCOURS SUR LE COLONIALISME CESAIRE PDF - 11 oct. From AAARGH catalog: Paris, Presence africaine, , 42 p. K A l'heure oa se reveille le mouvement noir. v« Les tirailleurs n’avaient ordre de tuer que les hommes, mais on ne les retint pas ; enivrés de l’odeur du sang, ils n’épargnèrent pas une femme, pas un enfant... A la fin de l’après-midi, sous l’action de la chaleur, un petit brouillard s’éleva : c’était le sang des cinq mille victimes, l’ombre de la ville, qui s’évaporait au soleil couchant. Il est étonnant qu’une cause si simple ne frappe pas tous les yeux. Et la Banque de Madagascar ? Retrieved 23 September Cesaire discusses the relationship between civilization and savagery and points out the hypocrisy of colonialism. Et je ne parle pas de Hitler, ni du garde-chiourme, ni de l’aventurier, mais du « brave homme » d’en face ; ni du S.S., ni du gangster, mais de l’honnête bourgeois. C’est cette action, ce choc en retour de la colonisation qu’il importait de signaler. Ils assiégeaient le Haut- Commissariat, assurant que, si on leur accordait le sang de quelques innocents, « tout le monde serait satisfait ». Commentaire de texte: Discours Sur Le Colonialisme d'Aimé Césaire. M. Caillois, à son tour, constate : « Il n’est d’ethnographie que blanche ». Barde assurer que les biens de ce monde, « s’ils restaient indéfiniment répartis, comme ils le seraient sans la colonisation, ne répondraient ni aux desseins de Dieu, ni aux justes exigences de la collectivité humaine » ? », C’est clair, pour M. Yves Florenne, c’est le sang qui fait la France et les bases de la nation sont biologiques : « Son peuple, son génie sont faits d’un équilibre millénaire, vigoureux et délicat à la fois et... certaines ruptures inquiétantes de cet équilibre coïncident avec l’infusion massive et souvent hasardeuse de sang étranger qu’elle a dû subir depuis une trentaine d’années. Tant de sociétés, tant de langues éteintes, de cités, de droits, de foyers anéantis, firent le vide autour de Rome, et là où les barbares n’arrivaient pas, la barbarie naissait d’elle-même. De quelques mots convenus, on vous le poignarde. Non. direz-vous. Acquista online Discours sur le colonialisme di Aimé Césaire in formato: Ebook nella sezione eBook su Mondadori Store [8] Les Carnets de Lucien Lévy-Bruhl, Presses Universitaires de France, 1949. Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, c’est l’humiliation de l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique. En sorte que le danger est immense. A mon tour de poser une équation : colonisation = chosification. La candeur de Léon Bloy s’indignait jadis que des escrocs, des parjures, des faussaires, des voleurs, des proxénètes fussent chargés de « porter aux Indes l’exemple des vertus chrétiennes ». Vrai ou pas vrai ?
Peppa Pig Video Anglais, Distance Nantes-tours En Train, Zaynab Bint Ali, Question à Poser à Un Prof De Sport, Stage Pilotage Avion Lille, Groupe 5 De La Convention Collective N 3328 Sport, Radisson Blu Nantes, Changeant L'ordre En 12 Lettres, Fiona Ferro Compagne,